CFF

Les CFF sont de plus en plus actifs en dehors de leur mission de transport: par exemple, dans les domaines de la transaction et de la gestion immobilière ou dans la production et la vente de vêtements.

Les faits: les CFF sont de plus en plus actifs en dehors de leur mission de transport: par exemple, dans les domaines de la transaction et de la gestion immobilière ou dans la production et la vente de vêtements. Pratiquement sans qu’on ne le remarque, les chemins de fer fédéraux sont devenus la deuxième entreprise immobilière de Suisse: les CFF gèrent désormais 3500 bâtiments dont seuls quelque 800 sont des gares. Par ailleurs, les chemins de fer fédéraux veulent conserver le monopole des trains de grandes lignes et luttent contre tous les efforts visant à privatiser une partie de ces lignes rentables. Car c’est pour eux le seul moyen de conserver le kilomètre tarifaire trop élevé, et ce, à la charge des contribuables qui, pour cette entreprise de transport également, couvrent plus de la moitié des coûts avec leurs impôts. Seules quelques lignes ont actuellement été attribuées à l’entreprise bernoise BLS par l’Office fédéral – et même cette décision est contestée par les CFF devant les tribunaux. Cette entreprise publique de la Confédération est donc également une affaire qui concerne le canton de Berne.

Ce qui est problématique à nos yeux: les CFF étendent le service public de manière inadmissible en tant qu’agent immobilier. Ils ont à l’époque obtenu des terrains à un bon prix pour leurs installations et les utilisent maintenant pour des projets de construction de luxe. Par ce comportement, les CFF nuisent au secteur privé de l’immobilier et de la construction – et au final au contribuable qui doit payer ces loyers élevés. Le monopole des trains de grandes lignes permet aux CFF d’augmenter les revenus sur les trajets bien fréquentés grâce à des kilomètres tarifaires incompréhensibles, qui sont bien supérieurs à la distance géographique. Le fait que les CFF ne fassent plus imprimer leur magazine de voyages «VIA» en Suisse, mais en Allemagne, est également dérangeant. Les CFF produisent eux-mêmes leurs vêtements de travail en Extrême-Orient, puis les revendent aux chemins de fer privés aux prix de fabrication. Ils font concurrence aux fournisseurs d’uniformes privés en Suisse.